mercredi 15 mai 2013

L'investissement ESG peut apporter un nouvel élan aux portefeuilles

Une démarche basée sur l'investissement socialement responsable, qui cherche à intégrer au sein des processus d'investissement et de gestion des facteurs liés à l'environnement, au cadre social et à la gouvernance d'entreprise, peut apporter un nouvel élan aux portefeuilles, tant pour des institutionnels que pour des investisseurs particuliers. Telle est l'hypothèse proposée dans le dernier livre blanc rédigé par Andreas Hoepner pour le ‘Global Financial Institute' (GFI), un think tank de Deutsche Asset & Wealth Management, et consacré à la problématique des Investissements de type ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Selon ce professeur de l'Université de St. Andrews en Écosse, où il assure également la fonction de directeur adjoint de l'Institut for Responsible Banking and Finance, « l'investissement socialement responsable offre des opportunités génératrices de rendements plus élevées s'accompagnant également de niveaux de risque moins importants ».


Hoepner met notamment en avant la croissance du volume total des investissements socialement responsables, qui a presque été décuplé au cours de ces dix dernières années. Une demande accrue de la part des investisseurs en faveur d'une orientation plus attentive aux critères ESG constitue, selon lui, le principal moteur de l'évolution constatée.

Parallèlement, il souligne que, dû au fait que cet aspect d'investissement ne soit pas abordé au cours des programmes des diplômes de finance, les analystes et les gérants ne prennent pas suffisamment en compte les questions ESG. Il en résulte que les gérants soucieux de ces critères sont en mesure de profiter d'un avantage comparatif appréciable en termes d'informations, par rapport à leurs concurrents.

Dans son étude, Andreas Hoepner donne des preuves empiriques démontrant que les investissements socialement responsables dans de nombreuses industries fournissent un potentiel de rendement supérieur à celui des investissements qui ne tiennent aucun compte des critères ESG. En outre, il note que les investissements socialement responsables comportent normalement un niveau de risque plus faible.

Des études menées par les universités de Reading et de Maastricht suggèrent que les sociétés qui jouissent d'une notation ESG plus élevée ont en moyenne une meilleure notation de crédit et des coûts en capitaux moindres. Andreas Hoepner observe en effet un risque à la baisse moins important au sein des portefeuilles orientés sur la responsabilité sociale, bien que ces derniers soient moins diversifiés. Il observe de la même manière, une forte tendance à surperformer par rapport aux indices dans divers scénarios. L'ESG se présente alors comme une stratégie à la fois faiblement concurrentielle et d'une viabilité à long-terme servant à optimiser le rendement d'un investissement et à piloter les risques associés tout en mettant à profit le bon sens commercial qu'entraînent ces considérations.