lundi 8 novembre 2010

Croissance légèrement positive des encours sur neuf mois pour la gestion française

Une croissance faible mais une croissance tout de même. Selon les estimations de l' AFG, on observe sur les neuf premiers mois de l'année une augmentation globale de l'ordre de 2,2% des encours sous gestion à 2.670 milliards d'euros. La légère diminution proche de 2% de l'encours des OPCVM à 1.346 milliards d'euros a été contrebalancée par une augmentation estimée à 7% des mandats discrétionnaires à 1.324 milliards d'euros.

L'actif net des fonds obligataires a progressé de 15,8%, soit 27,8 milliards d'euros (dont 20,7 milliards d'euros de souscriptions nettes), à 204,3 milliards d'euros. Les fonds à performance absolue ont pour leur part collecté quelque 1,9 milliard d'euros, soit un peu plus de 10% de leurs encours gérés. On observe parallèlement une diminution de l'actif net des fonds monétaires de quelque 62 milliards d'euros, en raison notamment du faible niveau des taux court terme.

Ces évolutions montrent une évolution progressive du mix-produit en faveur des OPCVM longs. En effet, depuis début 2008, le poids relatif des fonds monétaires, qui avait atteint en mai 2009 des niveaux record (45% des encours gérés), représente aujourd'hui environ 34% des actifs gérés. Historiquement, un retour à la normale.

La diminution du nombre d'OPCVM, commencée à la mi-2008, se poursuit sous l'effet d'une accélération du mouvement de rationalisation des gammes. Les fusions/rapprochements en cours devraient contribuer à soutenir cette tendance.

Pour le premier semestre 2010, la variation totale des actifs sous gestion en Europe (effet de marché et flux nets confondus) est de 6,1%, soit 434 milliards d'euros, les situations étant très contrastées selon les pays car dépendant en grande partie de leurs expositions relatives aux marchés actions.
Sur les marchés où la gestion financière des fonds d'investissement est effectivement réalisée, la France reste leader avec une part de marché de l'ordre de 21%, suivie de près par l'Allemagne (19,2%) et le Royaume-Uni (18,1%).

En termes de domiciliation d'OPCVM, la France, avec une part de 18,5%, occupe la deuxième place en Europe, souligne l' AFG, après le Luxembourg (26,8%) dont les activités sont centrées sur la domiciliation et l'administration de fonds. On observe par ailleurs ces dernières années la rapide montée en puissance de l'Irlande (11,5%). Les deux centres off shore du Luxembourg et de l'Irlande concentrent 40% de la domiciliation des fonds européens, contre 27% au début du siècle.
A noter enfin que la dynamique de création des sociétés de gestion s'est poursuivie en 2010. Quarante nouvelles sociétés ont été créées courant 2010 et une quinzaine de dossiers d'agrément sont en cours. Le nombre de créations nettes approcherait la trentaine.

Source AFG