mercredi 27 octobre 2010

La guerre des changes : Ou va-t-on ?


Lorsque M. Guido Mantega, ministre des finances brésiliens intervient en dénonçant les politiques de dévaluation, les mots sont lancés, « Guerre des Monnaie ». Il est vrai que le Real Brésilien s’est apprécié de 25% contre dollar depuis le début de l’année. Une situation qui rend inconfortable une puissance comme le brésil. En réaction, la banque centrale a émis une note expliquant que son intervention sur le marché des changes pourrait s’élever jusqu’à 1 Mds par jour pour acheter des dollars avec l’ajout d’une taxe de 2% sur les transactions financières.

Une guerre des monnaies se traduit par la dépréciation de la devise d’un pays pour rendre son économie plus compétitive. C’est une solution de dernier recours, car traditionnellement deux approches sont utilisées pour relancer une économie, la politique monétaire via la baisse des taux d’intérêt et la politique budgétaire sous forme de dépenses gouvernementales pour dynamiser la demande agrégée. Or le niveau des taux historiquement faible, combiné avec un endettement des états importants ne laisse plus qu’un seul choix. Seul problème, toutes les devises ne peuvent pas se dévaluer en même temps. Le retour de l’euro au delà de 1.40 le 25 octobre montre que le dollar est en bonne position. Aujourd’hui, un des moyens pour injecter des liquidités dans le système réside dans l’utilisation de la planche à billets. A terme, l’utilisation d’une telle pratique pourrait entraîner la formation de bulles spéculatives et le retour de l’inflation via l’augmentation des prix des matières premières.

Mais alors, peut-on sortir vainqueur d’une guerre de ce type, la réponse n’est pas évidente. Les effets d’une telle situation peuvent être contre-intuitif, car rappelons que si l’inflation est souhaitable, l’inflation galopante est une pression supplémentaire sur
la croissance.

Source : algomyway